Peinture Murale de la Cathédrale Saint-Étienne de Cahors à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine
- Ben Slimane
- 19 mars
- 11 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 mars
Aujourd'hui, je vous emmène à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, où j’ai découvert mon dernier chef-d’œuvre. Montons ensemble au dernier étage, à la Galerie des Peintures Murales. Ici, on expose des reproductions fidèles de fresques, peintes à la main.
Les collections de peinture murale de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine sont uniques au monde. Il existe d’autres musées qui ont reproduit des fresques, mais aucun à cette échelle ni avec une telle diversité.
C’est unique en Europe !

Ce que j’apprécie particulièrement dans ce musée, c’est cette impression de voyager à travers toute la France à pied, en admirant ses monuments les plus remarquables de très près, sans devoir parcourir de longues distances.
À l'entrée de cette galerie, nous voici soudain transportés à Cahors, devant la cathédrale Saint-Étienne. Sous la coupole occidentale de cette cathédrale, on découvre une fresque remarquable.

Une fresque qui a tant de mystères
J’ai choisi cette fresque parce qu’elle est bavarde, parce qu’elle a tant de choses à nous dire, tant de symboles cachés à dévoiler. La recherche de son sens, les interrogations qu’elle suscite, m’ont fait entrer en connexion avec ceux qui l’ont conçue : les commanditaires, les artistes, les peintres.
Et les personnages qui y sont dessinés, eux aussi, avaient un message à transmettre, une vision à partager. En l’explorant, nous avons encore beaucoup à apprendre.
J’aime confronter ma vision moderne du monde à d’autres visions, plus anciennes, pour comprendre comment, à travers le temps, les artistes ont cherché à donner du sens aux événements et aux croyances.
Mais au fait, comment fait-on une fresque ?
Au XIVe siècle, la fresque est réalisée selon une technique exigeante appelée "a fresco", qui signifie "sur enduit frais". L’artiste commence par préparer le mur avec plusieurs couches d’enduit à base de chaux et de sable.
Sur cette surface encore humide, il applique ses couleurs, obtenues à partir de pigments naturels dilués dans l’eau. Comme la peinture s’infiltre dans l’enduit en séchant, l’image devient partie intégrante du mur et résiste au temps.
L’artiste ne peut pas se tromper : il doit travailler rapidement, avant que l’enduit ne sèche. Pour l’aider, il utilise un carton, une esquisse dessinée sur papier, qu’il reporte sur le mur grâce à une technique appelée "poncif". Il perce de petits trous le long des contours du dessin, puis souffle une fine poudre de charbon pour transférer les lignes sur l’enduit.
C’est un savoir-faire complexe et minutieux, qui demande une grande maîtrise et confère aux fresques leur éclat unique, capable de traverser les siècles… et de continuer à nous parler aujourd’hui.
Les peintures murales de la cathédrale de Cahors ont été réalisées au début du XIVe siècle.
C’est l’un des rares exemples de peinture monumentale gothique conservés aujourd’hui en France et en Europe.

Ce grand chantier de rénovation s’est achevé par la création d’un vaste décor peint, dont le programme iconographique couvre l’ensemble des murs de la cathédrale.

C’est une cathédrale importante, située sur les itinéraires empruntés par les pèlerins.On y trouve une relique précieuse : la Sainte Coiffe de Cahors, qui serait l’un des linges mortuaires ayant servi à l’ensevelissement de Jésus-Christ. À cette époque, selon la tradition juive, la tête des défunts était couverte d’une coiffe servant de mentonnière, appelée pathil en hébreu.

La cathédrale est magnifiquement éclairée, avec ses deux puissantes coupoles de style byzantin, d’un diamètre de 16 mètres et culminant à 32 mètres. Elles reposent sur six piliers. Seule Sainte-Sophie de Constantinople dépasse l’amplitude de cette nef.
Nous nous trouvons au deuxième étage de la coupole occidentale, tout près de la peinture.

Regardons la scène centrale…
Au centre de la fresque, une scène attire immédiatement le regard.

À votre avis, que représente-t-elle ?On y voit un personnage central, agenouillé, entouré de figures tenant parfois des cailloux, des objets, une épée, parfois même un cœur, formant comme une ronde autour de lui. Serait-ce une fête de village ?
Autour, huit figures externes regardent la scène à travers l’oculus. L’une d’elles porte une guitare. Jouerait-elle de la musique ?

Choquant ! Il ne s’agit pas d’une fête, mais d’une lapidation.
La scène se déroule à Jérusalem, en dehors des murs de la ville sainte. Il s’agit de la lapidation de saint Étienne, le premier martyr chrétien, sous le regard de huit prophètes, montés chacun sur un animal, assistant à sa mort d’une manière indifférente.
Mais pourquoi une telle représentation ?
Il est probable que les commanditaires aient voulu établir un lien entre l’Ancien et le Nouveau Testament, en rapprochant les grandes figures prophétiques de saint Étienne, le premier témoin de la foi chrétienne.
Qui est saint Étienne ?
Dans le médaillon central de la composition, saint Étienne, jeune diacre imberbe, est en prière, le regard tourné vers le ciel. Il semble insensible aux pierres qui lui sont lancées, mais qui ne l’atteignent pas.

Derrière lui, des étoiles jaunes brillent sur un fond bleu profond, créant une atmosphère mystique. Il est en méditation, paisible, en communion avec Jésus. Il prie pour pardonner ses bourreaux.

Sa foi ne passe pas inaperçue. Elle marquera profondément un jeune homme nommé Saül, témoin de cette scène. Ce dernier se convertira plus tard et deviendra saint Paul !
Ainsi, ce ne sont pas des cœurs ni des "likes" qu’on lui jette, mais de véritables pierres.
Que s’est-il passé exactement ?
Nous sommes aux débuts du christianisme. Étienne, un juif converti, est choisi par les Apôtres comme diacre, c’est-à-dire assistant, en raison des signes et des prodiges qu’il accomplit, selon le récit des Actes des Apôtres.
Sa sagesse et son éloquence suscitent l’admiration de certains… mais aussi la colère des autres.
Mais qu’a-t-il dit pour mériter un tel châtiment ?
Un jour, des Juifs l’accusent de blasphème et de complot contre la Loi.Ils le traduisent devant le tribunal du grand-prêtre, le Sanhédrin.
Inspiré par le Seigneur, Étienne proclame l’Évangile de Jésus-Christ et termine son discours par ces paroles (Actes 7:51-53) :
« Hommes au cou raide, incirconcis de cœur et d’oreilles ! Vous vous opposez toujours au Saint-Esprit, tout comme vos pères.Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ?Ils ont tué ceux qui annonçaient d’avance la venue du Juste, que vous avez livré maintenant et dont vous avez été les meurtriers !Vous qui avez reçu la Loi par l’intermédiaire des anges, vous ne l’avez pas gardée ! »
Furieux, ses accusateurs s’exaspèrent contre lui.
Étienne lève alors les yeux vers le ciel et déclare :
« Voici que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. »
À ces mots, ils poussent de grands cris, se bouchent les oreilles et se précipitent sur lui.Ils l’entraînent hors de la ville pour le lapider.
Les témoins déposent leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saül.
Pendant qu’on le lapide, Étienne prie ainsi :
« Seigneur Jésus, reçois mon esprit. »
Puis, se mettant à genoux, il s’écrie d’une voix forte :
« Seigneur, ne leur compte pas ce péché. »
Après ces paroles, il s’endort dans la mort.
Une scène sans violence apparente…
Ce qui est peut-être le plus troublant dans cette fresque, c’est que, contrairement aux représentations habituelles des martyres, il ne se dégage ici ni violence, ni tension dramatique.
La lapidation, c'est quoi ?
Le mot lapidation vient du latin lapidare, qui signifie "attaquer à coups de pierres".
Dans la Torah, cette mise à mort est prévue pour des crimes jugés graves, comme le complot contre la Loi divine, la trahison, l’adultère, l’idolâtrie ou le blasphème.
Comme la guillotine ou l’injection létale à d’autres époques, la lapidation repose sur une logique collective et publique, impliquant plusieurs personnes. Elle fonctionne comme une excommunication fatale.
Mais cette pratique inhumaine, lente, honteuse et douloureuse, est contradictoire avec les Droits de l’Homme.
Elle a été abolie d’abord par Jésus, non par ses paroles, mais par ses actes.Rappelons qu’il interdit la lapidation d’une femme adultère en prononçant cette célèbre phrase :
« Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. »
Plus tard, la lapidation est interdite dans la majorité des pays musulmans et par la communauté internationale.
Malheureusement, certains rares pays, comme l’Afghanistan, la pratiquent encore aujourd’hui.

On voit bien ici, sur la peinture, que treize personnages de la société médiévale entourent Saint Étienne : soldats, nobles et paysans, ainsi que Saül, le futur saint Paul, qui se tient avec une épée levée, juste en dessous du martyr. Saint Paul et Saint Pierre deviendront plus tard les fondateurs de l’Église.
En histoire de l’art, on reconnaît les saints grâce à leurs attributs, comme leur coiffure ou les objets qu’ils tiennent à la main.Par exemple, Saint Étienne est traditionnellement représenté comme un jeune diacre imberbe.

Saint Paul, quant à lui, est reconnaissable à son épée, symbole de son statut de citoyen romain et de son martyre. Ici, il garde les manteaux des bourreaux sous ce qui semble être des grenadiers.
L’arbre du grenadier est un symbole fort : il représente la résurrection, mais aussi des scènes emblématiques en Israël et à Jérusalem.
Autour de cette scène, huit grands personnages sont représentés dans de larges compartiments de 5 mètres de hauteur, ornés de rinceaux et de pampres.
Une copie fidèle, sans retouches

Il est important de rappeler que la copie de cette fresque, exposée ici, est réalisée à l’échelle 1:1, c’est-à-dire exactement de la même taille que l’originale.Les artistes qui l’ont reproduite ont veillé à respecter chaque détail, en conservant sa splendeur, mais aussi ses lacunes et ses altérations (comme on peut le voir sur la représentation du prophète Jonas).Aucune modification n’a été apportée : il ne s’agit que de conservation dans son état d’origine.
Ce décor est peint sur un fond en faux appareil, une technique qui simule et prolonge l’architecture de la cathédrale. Il s’inspire directement de l’art du vitrail, qui, depuis le XIIIe siècle, tend à remplacer les grandes peintures murales dans les édifices religieux.
Les prophètes en dialogue
Les prophètes se font face deux par deux :
Jérémie et Isaïe
Ézéchiel et Habacuc
Esdras et Jonas
Daniel est placé à côté du roi David
Bien plus que de simples témoins de la scène, ces prophètes jouent un rôle fondamental : ils authentifient et annoncent le message de la parole chrétienne, incarnée ici par le martyre de Saint Étienne.Ils attestent du caractère messianique du Christ.
Chacun tient un phylactère, sur lequel son nom est inscrit en lettres gothiques, suivi de l’abréviation latine de propheta.Sous leurs pieds, ils écrasent des monstres symbolisant les vices qu’ils dénonçaient dans leurs prophéties.Ces créatures, repeintes au XIXe siècle, représentaient à l’origine des animaux tels que le lion, le serpent ou le dragon, en écho au Psaume 90, verset 13 :
« Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon. »
Un jeu pour incarner les prophètes
Les huit prophètes étant représentés face à face, deux par deux, nous pouvons jouer à un jeu de groupe.
Huit volontaires reçoivent une carte avec le nom et l’image d’un prophète et se placent devant la fresque, face à leur personnage correspondant.
Reconstitution : Une belle manière d’entrer dans la peinture et d’expérimenter physiquement la place de ces figures bibliques dans la composition de l’œuvre. Les volontaires ensuite ont chacun les sujets de dialogue et de débat qui auraient pu prendre place entre les prophètes.


NB : Cet arrangement ne place pas un prophète au-dessus d’un autre, mais plutôt dans une composition équilibrée. Chaque couple de prophètes est représenté de manière complémentaire ou en dialogue, souvent accompagné de ses attributs et symboles, comme l’animal sur lequel il est monté (le lion pour Daniel, l’aigle pour Ézéchiel, le poisson pour Jonas), renforçant ainsi l’idée d’universalité et d’égalité entre les prophètes de l’Ancien Testament.
Cette scène constitue donc une représentation harmonieuse des figures prophétiques, témoignant de la transmission du message divin de l’Ancien Testament jusqu’à son accomplissement dans le Nouveau Testament, à travers le martyre de saint Étienne.
Pour les chrétiens, les figures de l’Ancien Testament sont souvent considérées comme des préfigurations des personnages du Nouveau Testament.
Par exemple :
Abraham, prêt à sacrifier son fils Isaac, est une préfiguration de la crucifixion de Jésus.
Le prophète Isaïe annonce la venue d’un enfant, un serviteur de Dieu, qui est perçu comme une préfiguration de la naissance du Messie.
« Le Seigneur vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte et enfante un fils » (Isaïe 7,14).« Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné » (Isaïe 9,5).
Tous ne sont pas prophètes : David, par exemple, est un roi. Mais il est aussi l’ancêtre de Jésus, selon la généalogie de l’Évangile de Matthieu :
« Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham. »
Ainsi, on peut supposer que les personnages autour d’Étienne et de Saül sont des préfigurations du christianisme. Ils semblent dialoguer entre eux, mais ils nous racontent aussi une histoire.
Il ne faut pas oublier qu’autrefois, peu de gens savaient lire ou écrire, et l’image était un langage. C’est ce que nous allons tenter de déchiffrer ici.
Tout d’abord, tout ce qu’ils ont dit est directement lié à la vie, l'enseignement, la mort, la résurrection et l’ascension de Jésus, selon l’interprétation chrétienne.
Mais alors, qui sont ces prophètes et figures historiques comme Esdras et le roi David, qui entourent saint Étienne ? Quel est leur lien avec lui ? Pourquoi sont-ils disposés en couples ?
1. Le roi David, le roi musicien
David tient une guitare, il joue de la musique dans une atmosphère prophétique.Il est le premier roi de Jérusalem, choisi par Dieu. Son règne est marqué par une relation privilégiée avec Dieu, qui lui parle et lui confie une mission royale. Il agrandit considérablement le royaume de Juda.
David est aussi l’ancêtre de Jésus, selon la généalogie de Matthieu :
« Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham. »
À côté de lui se tient Daniel, qui vivait au VIe siècle avant J.-C.. Aristocrate de Judée, il a été déporté à Babylone après la destruction du Premier Temple par les Babyloniens en 586 av. J.-C.. Il est connu pour son engagement sans faille envers le Dieu d’Israël.
On peut le comparer à saint Étienne, qui, lors de son procès, raconte l’histoire des Juifs et conclut son discours par un reproche : celui de ne pas reconnaître Jésus comme le Messie.
Daniel est aussi le prophète qui annonce la résurrection des morts :
« Ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront : les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte et l’horreur éternelle. » (Daniel 12,2-3).
La musique de David semble préparer, inspirer ou accompagner les révélations prophétiques de Daniel.
Mais un détail nous interpelle : David regarde vers le haut, vers le ciel ou saint Étienne, tandis que Daniel ne le regarde pas… Il pointe du doigt vers Jonas.
2. Jonas et Esdras
Jonas, le prophète de la fuite devant Dieu, est connu pour son épisode dans le ventre du poisson. Il ressort vivant après trois jours, un récit qui rappelle la résurrection de Jésus.
Il évoque notamment :
La miséricorde infinie de Dieu envers les païens de Ninive.
Le pardon divin, même envers ceux qui refusent d’écouter.
L’universalité du salut, qui s’étend au-delà des frontières d’Israël.
Face à lui, Esdras, grand réformateur religieux, a restauré la Torah après le retour d’exil à Babylone.
Il enseigne notamment :
La fidélité à la Loi divine comme clé de l’identité juive.
La nécessité d’un retour spirituel après l’exil et d’une purification des coutumes.
Le rejet des mariages mixtes pour préserver l’intégrité religieuse et culturelle d’Israël.
Leur dialogue pourrait prendre la forme d’un débat sur l’ouverture et l’identité :
Jonas insiste sur l’amour inconditionnel de Dieu envers toute l’humanité.
Esdras met l’accent sur la préservation de la tradition et de la loi.

3. Isaïe et Jérémie
Encore un débat entre ces deux prophètes :
Isaïe, prophète d’espérance, annonce l’arrivée du Messie.
Jérémie, prophète du désastre et de l’exil, rappelle que la repentance est nécessaire.

Jérémie, témoin de la destruction du Premier Temple, affirme que la catastrophe est due à l’injustice et aux péchés du peuple. Il appelle à :
Se repentir.
Croire en une nouvelle alliance avec Dieu.
Or, pour les chrétiens, Jésus est justement cette nouvelle alliance.
Isaïe, quant à lui, annonce un avenir glorieux :
« Un enfant nous est né, un fils nous est donné. »
Jérémie, plus réaliste, rappelle que le salut passe par l’épreuve.

4. Habacuc et Ézéchiel
Habacuc interroge Dieu :
« Pourquoi faut-il souffrir pour être purifié ? Où est la justice divine ? »
Ézéchiel lui répond que la purification est nécessaire pour le retour à Dieu.
Leur dialogue nous rappelle que la foi implique parfois d’accepter l’incompréhensible.
Habacuc vivait à Jérusalem juste avant la destruction du Premier Temple. Il ne mentionne explicitement ni Jérusalem ni Juda, mais il dénonce fermement les injustices sociales de son époque. Son sermon préfigure d’ailleurs celui de Jésus sur la montagne dans l’Évangile selon Matthieu. Saint Étienne, lui aussi, fera plus tard un sermon semblable lors de son procès, rappelant toute l’histoire du peuple juif.
Quant à Ézéchiel, il était prêtre, exilé après la destruction du Premier Temple. Ses prophéties, empreintes d’une grande poésie, utilisent souvent des métaphores et des comparaisons frappantes pour illustrer les infidélités du peuple judéen, la chute qui s'ensuit, et finalement, leur retour vers Juda et Israël.
Jésus et saint Étienne critiquent ouvertement la corruption des grands prêtres.
Ainsi, ces deux prophètes, Habacuc et Ézéchiel, poursuivent leur dialogue sur les injustices qui conduisent inexorablement à la catastrophe.
Conclusion : un dialogue éternel
Ainsi, sous cette scène de martyr, les prophètes poursuivent éternellement leur dialogue silencieux…
Et c'est magique de penser qu’à travers sept siècles, d’autres que nous, le cou tendu vers ce ciel d’images, ont déchiffré patiemment l’énigme de cette fresque, imaginant en silence les mêmes dialogues, les mêmes visages…
À propos de l’auteur
Je m'appelle Souheil, passionné par l'art et l'histoire, en formation pour devenir guide-conférencier. J’aime plonger dans les œuvres, en explorer les mystères et leur donner vie à travers le récit.
Mon projet ? Proposer des visites guidées en français et en arabe adaptées aux familles, pour partager la richesse du patrimoine de manière accessible et immersive.
À travers mes recherches et mes visites, je veux créer des ponts entre les cultures, raconter les histoires cachées derrière les chefs-d’œuvre et faire voyager à travers le temps.



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